Le Heideturm
Le " Heideturm ", tour des païens, a été entraîné dans le tourbillon des banalités au point qu'aujourd'hui ce n'est plus guère que le clocher de l'église, plus précisément son soubassement. Pour les autochtones, pas de problème, c'est leur " Glocketurm ".
Heideturm ou Tour des païens, actuel clocher de l'église
Il faut savoir que l'église et son clocher ont des origines très différentes, car on admet que la construction de la tour remonte à la période de l'occupation romaine. Il semble que cette tour ait été une tour de guet fortifiée assurant la surveillance de la route romaine qui, via Vieux-Lixheim et Metting, rejoignait la grande route Mayence-Trèves. Ce fut la tour qui détermina l'emplacement de l'église.
L'évêché décida que l'église serait construite de manière que le milieu du mur de la face soit tangent au mur de la tour qui doit être conservée.
Vue du Heideturm
D'une hauteur totale de 14 m, elle comporte deux étages, ses murs ont une épaisseur de 1 m.
La construction est de forme cylindrique, en moellons de pierres de grès et de briques.
Sur toute sa hauteur, la tour est pourvue d'archères. La plupart des meurtrières ont été
obstruée au cours des siècles, leurs ébrasures ont cependant pu être conservées, ce qui
permet de situer la disposition primitive de ces ouvertures, il en existait trois à chaque étage.
A 1.60 m du sol avait été percée une porte de 1.75 m sur 0.84 m, il est à supposer que c'était
l'entrée de la tour. L'actuelle porte de communication avec la nef de l'église a été percée lors
de la construction de l'église actuelle. On suppose l'existence de passages souterrains menant
d'une part au " Kastelwalderschloss " et d'autre part, à la tour de Metting ( église ). Des
affaissements de terrain dans ces directions nous confortent dans le bien-fondé de cette thèse.
Pour l'instant, elle constitue le joyau du patrimoine de la commune, et avec son toit octogonal
recouvert d'ardoises, elle culmine à 33 m, coq compris.
Le clocher de l'église
LE CLOCHER ET LES CLOCHES
Les cloches ont leur histoire. Depuis plus d'un siècle, elles rythment la vie de nos campagnes.
Dès 1930, une petite cloche a été mise en place dans l'ancienne église. Dès 1842, il est fait
état de la présence de deux cloches, l'une de 400kg et la petite pesant 250kg. En 1851, une
troisième cloche est venue compléter les deux déjà en place. Les deux plus belles et plus grandes
cloches ont été réquisitionnées, ainsi que les tuyaux d'orgue, le 24 septembre 1917 par les allemands.
Le 3 octobre 1920, le conseil de fabrique résolut d'acheter deux cloches en remplacement de
celles qui avaient été saisies. Leur bénédiction eut lieu en 1925 dans la liesse générale.
Bénédiction des cloches
Ces cloches étant actionnées manuellement, il fallut avoir recours à un sonneur. En 1926,
le conseil municipal décida de confier la sonnerie des cloches à Éloi Mazerand, plus connu
à l'époque sous le nom de" Eliguss ", pour un salaire annuel de 365F. La sonnerie aux
offices avait été confiée, dans un but d'économie, aux enfants de chœur. En 1964, la
municipalité a décidé l'électrification des cloches, depuis ce temps les cordes reposent
à un des étages de la tour. Dans le temps, plus qu'aujourd'hui, les cloches réglementaient la vie de
nos anciens. Elles marquaient les heures de cessation du travail des champs, indiquaient le temps
des prières, sonnaient le glas pour les morts et si besoin le tocsin pour appeler les habitants à
la rescousse. C'est pour toutes ces raisons qu'elles apportent leur contribution à l'histoire
de la paroisse de Hilbesheim.
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