La vie à la campagne jadis à Hilbesheim
Les conditions d'habitation ont évolué au gré de la marche du temps et de l'évolution des esprits. A l'époque gallo-romaine, à Hilbesheim, ce fut l'époque des grands défrichements. Les vestiges de forêts subsistent aujourd'hui sur l'ensemble du ban et manifestement, " la Nachtweid" constitue le type même d'une enclave qui a été défrichée.
comment vivaient nos ancêtres ?
A l'époque, l'agriculture était pratiquée par la majorité ses habitants. On élevait déjà toutes les espèces d'animaux domestiques connues aujourd'hui. La vie paisible fut fréquemment interrompue par des conflits entre peuples. La hiérarchie sociale comportait toujours les nobles suivis de la caste des hauts fonctionnaires, au bas de l'échelle se trouvait les serfs et les vilains.
quels impôts payaient-ils ?
Vilains et serfs devaient des redevances. Aux seigneurs revenaient la taille et le champart. Au clergé, ils devaient la dîme augmentée de toute une kyrielle de redevances particulières. La corvée se résumait à consacrer une certaine quotité d'heures aux travaux nécessités dans le domaine du seigneur. Les banalités étaient dues en compensation de l'utilisation des services mis à disposition par le seigneur. (les moulins banaux ). Les municipalités étaient autorisées à prélever des droits de passage pour les charrettes, le bétail et les biens, des droits de péage plus souvent appelés les octrois. Les gabelous, douaniers d'alors, avaient à leur disposition un local nommé " S'Octroihiesel ''.A Hilbesheim ne subsiste plus de traces d'un tel édifice. D'autres redevances furent perçues tels les droits de vaine pâturage, de glandée, ... .
La justice
Au Moyen Age, la justice était prononcée par le seigneur, mais bientôt le prévôt était appelé à présider le tribunal du village. Le '' Schelmebéri "près de l'Alt Miehl reste le témoin muet de cette époque. Il existe aussi le " Galgenberg " et à Fénétrange '' La Tour des Prisonniers '' .A l'époque de la révolution française, Lixheim, notre chef-lieu de canton éphémère disposait d'une prison, d'un juge, de notaires et d'avocats.
le logement
La condition la plus déplorable des villageois était leur pauvreté, néanmoins ils cherchèrent à adapter leurs conditions de logement aux exigences du temps. La maison s'organisait en profondeur, le couloir donnant accès à tous les espaces. Bêtes et gens circulaient comme dans une voie intérieure. La travée d'habitation se composait le plus souvent : d'une pièce de séjour à l'avant, une chambre d'habitation à l'arrière, une cuisine sans fenêtre au centre. L'écurie ou l'étable avait également accès à ce même couloir. Certaines maisons avaient un premier étage, qui souvent faisait office de grenier à grains ou d'antichambre pour fumer le lard.
puits et lavoirs
La première eau commune a été celle recueillie au " Rohrbrunne". Plus tard, les habitants ont cherché un point d'eau plus rapproché et à force de creuser on trouva un puit au bas de l'actuelle rue de la fontaine. Les ménages purent puiser l'eau dans '' Bittelsbrunne '' pour leur propre besoin. Bientôt la commune fit aménager près du puit un lavoir communal. Ce lavoir, de disparition récente, laisse bien des regrets, car il évoquait tant de souvenirs auprès des dames et jeunes filles. On pense
même à sa prochaine rénovation.
Carte postale de Hilbesheim Lavoir ou Bittelsbrunne
les ponts
Les ponts qui enjambent le " Bruschbach" témoignent ou ont témoigné d'un passé lointain. Celui de la route de Sarraltroff a subi une fâcheuse modernisation : les parapets en bloc de grès ont été remplacés par des gardes fous en fer, heureusement les arches du pont ont été conservées. La date de construction est inconnue, mais remonte sans doute très loin dans le passé; reliant probablement deux voies romaines. Pas plus que le pont de Sarraltroff, le pont de Réding pose la même énigme quand à sa construction. Entièrement construit en pierres de grès gris, donc de facture plus récente que celui de Sarraltroff.
Pont de Réding Pont de Sarraltroff
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